Étoile du Désarrois... Une étoile qui a perdu son chemin il y a bien longtemps...

Étoile du Désarrois est une louve au pelage gris très clair, presque blanc. Elle se fond ainsi dans les neiges éternelles sans problème, comme la plupart des loups de sa Meute. Elle est haute sur patte, au long pelage soyeux, et aux yeux d'un bleu roi profond. Son regard est insoutenable et mystérieux, portant les traces d'un désarrois très ancien. Un désarrois qui ne l'a jamais vraiment quittée... Et pourtant, elle est là, avec sa carrure fine et élancée, à la tête et à la queue fièrement relevées. Ses griffes noires sont impitoyables face à un ennemi, et ses crocs d'ivoirs sont plus dangereux qu'elle ne veut bien le laisser croire. Elle possède des moustaches quasiment invisibles, translucides et discrètes. Ses oreilles ne sont droite que lors des assemblées ou devant son clan, ou là où elle doit se montrer forte. Là où la faiblesse n'a pas sa place. Là où le désarrois doit céder sa place...

Sage, intentionnée, courageuse et loyale, c'est une chef comme aucun autre. Elle est néanmoins renfermée et froide avec les inconnus, et ne se confie à personne d'autres qu'à elle-même. Son passé la hante, mais elle ne le laisse pas paraître. Personne ne la connait vraiment, et personne ne sait quel sentiment impitoyable s'acharne sur elle. Elle semble toujours distante, mais elle est néanmoins attentive aux moindres gestes, aux moindres paroles, aux moindres sons. Elle n'est guère prétentieuse, et penche beaucoup plus sur la modestie. C'est ce qui la rend différente de la plupart des autres Alphas. Elle est sage, et écoutera toujours les problèmes des autres, essayant de les résoudre. Ses paroles valent de l'or, tout comme ses conseils profondément réfléchis et examinés avant d'être exposés.

Il y a 30 lunes exactement, une louve noire mettait au monde 3 louveteaux. L'un blanc, un autre crème foncé et le dernier noir. Ils grandirent au sein du Clan sous les noms de Boule Hivernale, Patte de Faucon et Lueur des Ombres. Avec le temps, leur pelage s'assombrit et changèrent de couleurs. Ainsi, Boule Hivernale se révéla gris clair, Patte de Faucon fauve et Lueur des Ombres prit une teinte encore plus foncée. Tout trois grandirent ensemble, jouant et dormant à leur guise. Ils devinrent un jour apprentis, sous les noms de Nuage Hivernal, Nuage du Faucon et Nuage d'Ombre.
Nuage Hivernal est la seule survivante de la portée, à ce jour... Laissez-la vous expliquer ce jour où elle perdit ceux qui lui étaient les plus chers à son coeur... :
"Ce matin-là, je me réveillais doucement sous les rayons du soleil. Je sortis dans la neige éternelle sans prendre la peine de m'étirer, désireuse de partir m'entraîner au plus vite. Je léchais mon pelage et fit une rapide toilette avant d'aller chercher un lièvre sur le tas de gibier. Je retournais le manger près d'un buisson, affamée. Je le terminais sans trop me presser, et allais enterrer les os. Puis j'allais attendre mon mentor, Pelage d'Automne, à l'entrée du camp.
Il arriva en compagnie de Griffe du Dragon et Nuage d'Ombre, le mentor de mon frère et ce dernier. Je souris à mon frère, heureuse de le voir. Nous sortimes du camp et l'entraînement se révéla être du combat. J'affrontais Nuage d'Ombre, rapide et agile. Nous nous battions sans crocs ni griffe, mais... Je ne sais pas trop comment, mais je dérapais sur la boue et tuais mon frère par je ne sais quel moyen. Le crit qu'il poussa fut horrible, insuportable.
Je reculais en secouant la tête, désorientée et attristée. Je m'enfuit, et croisais Nuage du Faucon en chemin. Il me poursuvit et je voulu lui bondire dessus pour repousser ses tentative pour me réconforter, mais je visais mal et il tomba... Sa tête cogna contre un rocher et le sang coula. J'hurlais de terreur, horrifiée. Pelage d'Automne arriva et me toisa, étrangement calme.
Le sang attira un renard, et le combat s'engagea sans plus attendre. Pelage d'Automne et Griffe du Dragon contre le renard. Lorsque ce dernier tint Griffe du Dragon entre ses crocs, je poussais un cri de rage et bondit. Mais il était trop tard. L'étaut de crocs s'était refermé sur la gorge du guerrier qui hurla. Ensuite, ce fut Pelage d'Automne qui mourrut sous mes yeux...
Je parvins à m'enfuire, horrifiée et désorientée.

Depuis, ce sentiment me hante toujours, et dans mon regard persiste toujours cette petite tâche désorientée."